Nous nous trouvons maintenant dans cette fameuse vallée du Rift
Il y a 20 ou 30 millions d’année, l’Afrique, sous le jeu des plaques tectoniques, faillit se déchirer en deux (la plaque africaine partant en sens inverse de la plaque du moyen orient). L’Afrique ploya, se déforma, mais ne céda pas. Le continent en garde une cicatrice, la vallée du Rift, une faille qui s’étire sur 7mille km, de l’Ethiopie au Malawi. Cette vallée, de largeur très variable, est ponctuée de lacs, de geysers, de volcans endormis, de sols fertiles dus aux sédiments volcaniques.
Lucy (3 millions d’années) a été trouvée dans le rift en Ethiopie, depuis, on a trouvé Toumaï à 2500 km de ce rift (au Tchad), néanmoins, on attribue au Kenya une des plus anciennes présences humaines, avec l’australopithèque, intermédiaire bipède entre le singe et l’homme, ce qui valut au Kenya, à l’Ethiopie et à la Tanzanie le titre de berceau de l’humanité.
Le lac Baringo est connu pour son immense variété d’oiseaux. Dans ses eaux, les hippos prennent leur bain. On n’en voit que le nez et les oreilles, la nuit, ils se promènent sur la pelouse du camping,
Regardez bien on voit un hippo à droite de l'arbre
En m’approchant pour les photographier, j’ai failli mettre le pied sur un croco. On ne sait pas qui a eu le plus peur. En fait, si, c’est moi.
Nous sommes contents car en nous dirigeant vers le lac Bogoria, nous retrouvons le goudron, et même si de temps en temps, la route passe en mode caillou, c'est très court. Le paysage est plutôt sympa, avec la route bordée de cactus et d’acacias.
De nombreux stands vendent du miel d'acacia dans de petites bouteilles. Avec le soleil qui tape dessus, les bouteilles semblent remplies d'ambre, nous nous arrêtons pour en acheter, ce miel est vraiment excellent.
Voyez les ruches dans l'arbre
Contrairement au lac Baringo, le lac Bogoria est un lac salé. Ce milieu est favorable à une petite algue verte, la spiruline, qui sert d’alimentation à de petits crustacés roses. Ces crustacés roses servent d’alimentation aux flamants, qui, du coup, sont …roses. Nous entrons dans le parc le soir et y retournons le lendemain. Les flamands sont toujours là, ils sont toujours roses, mais la lumière n’est plus la même, le spectacle du coup est différent.
Nous ne pouvons plus camper au bord du lac, une montée des eaux a tout ravagé, d’ailleurs la route qui longeait est détruite.
il faut maintenant emprunter une piste malcommode qui n’arrête pas de grimper et descendre. On se fait quelques grimpettes, mais on en a vite ras la casquette, d’autant plus qu’on ne voit presque pas d’animaux, juste des mini gazelles, appelées dik dik, visions hyper furtives de ces bestioles mesurant environ 30 cm et hyper craintives. Nous irons jusqu’à des sources d’eau bouillante où on se fait cuire des œufs en les trempant dedans.
De retour à l’entrée du parc, nous pédalons en direction de Nakuru, une immense ville avec un lac dans un parc avec plein d’animaux, parc que nous ne visiterons pas, au vu des 80 dollars de droits d’entrée. A cela, il faut ajouter 30 dollars pour le camping, tout cela par personne, of course. Nous dormirons donc en banlieue dans une petite guest house, pour moins de 10 euros pour 2 avec petit déjeuner. C’est le problème du Kenya, dès qu’on visite en touriste, en particulier dès qu’on entre dans un parc, il faut passer à la caisse, et payer beaucoup. Alors, vive le safari gratuit, en dehors de ces parcs, et tant pis pour les bestiaux qu’on ne verra pas, on pourra toujours aller au zoo. Parmi les animaux dangereux que l’on n’a pas vus, il y a le rhino féroce. En Afrique, il est victime du braconnage, pour sa corne, vendue aux pays asiatiques pour ses vertus soit disant aphrodisiaques.